dimanche 29 juillet 2018

Etape 5: dernière étape au pays des moutons et des prius!


Mongolie: 11 juin-24 juin 2018

Bonjour à tous,

Un article de blog bien en retard, pour lequel vous pouvez remercier nos amis les Chinois qui bloquent la moitié des sites internet que nous avons l'habitude d'utiliser! Adieu Google, ce qui permet par la même occasion de constater à quel point sa toile d'araignée s'étend : gmail, blogger, Whatsapp, youtube, maps, drive, et on en passe. Si de prime abord ça fait surtout bien suer, c'est aussi une petite prise de conscience de notre triste dépendance à ce big brother.

Mais comme vous ne lisez pas un blog contestataire sur les nouvelles technologies, on va plutôt passer à la suite du voyage!

Revenons-en à nos moutons, et ça tombe bien car nous en étions aux aventures mongoles.

 Nous avons passé un court séjour à Oulan-Baator, principalement pour prolonger nos visas, mais également pour profiter des joies de la capitale (exit le mouton sous toutes ses formes, bonjour la cuisine internationale). 

On aura même eu le temps d'essayer la vodka mongole et ses conséquences désastreuses (lire : finir dans la seule boîte de nuit gratuite de la ville).
Après une petite (28h) virée en bus nous arrivons à Khovd, à l’extrême ouest de la Mongolie. Objectif : randonner dans le parc national Tavan Bord, daans la chaîne de l'Altaï, autour de ses majestueux 4000.

C'etait sans compter sur le premier (le seul ?) semblant d'organisation que nous rencontrons en Mongolie : l’accès au Parc national necessite le paiement d un permis aupres de l'armee, et doit etre encadré par un guide. En cohérence avec notre esprit libertaire, mais surtout avec l'étroitesse de notre bourse, nous décidons de changer d'itinéraire. Nous restons donc dans ce qu'on pourrait desormais appeler l'Altaï-gratuite, pour faire le tour du Tsambagaarav, deuxième plus haut sommet du pays, situé à quelques kilomètres de là.

Départ donc pour Olgi, qui marque sa proximité avec la frontière par un changement de culture perceptible : la langue russe refait son apparition avec la minorité kazakhe, les yourtes sont peu à peu remplacées par des maisons en terre cuite peintes en blanc et les premières mosquées pointent le bout de leur minaret.

A peine le temps de faire le tour de la ville qu nous trouvons une martshurka qui nous déposera-sous le regard quelque peu circonspect de ses passagers- au milieu de nulle part.





Après un nuit au bord du lac, dont nous découvrons qu'il est salé, nous entamons une randonnée de 10 jours, dont nous vous livrons en vrac les anecdotes.

-Randonnée plus sportive, où l'on a pu retrouver les joies de refaire de bons dénivelés (passons quelques cols à 3000m) qui nous livreront des vues majestueuses sur le glacier.




-Première deconvenue avec la cartographie. Qui aurait pu – a priori – présager qu’utiliser des cartes soviétiques des années 60 pouvait poser un quelquonque problème en montagne ? En tout cas nous ne faisions pas partis du  groupe des sceptiques, jusqu’à ce que nous retrouvions coincés dans des gorges, escaladant à demi une paroi qui menaçait de s’effondrer sous chacun de nos pas. Tout ça pour suivre un chemin qui n’existait plus… Cette demi-journée riche en sensation se terminera par une descente de rivière gelée, qui d’ordinaire ne nous aurait pas rassurée non plus, mais qui ce jour là fût un vrai soulagement.


-Flashback  des jours fastes passés au refuge Combe Madame avec une séance de dépeçage de brebis. À la seule différence que celle-ci se fait en famille, et arrosée  de vodka !



-Découverte de la double profession de berger et instituteur,  grâce à Neren, avec qui nous partageront un bout de chemin. On osa lui poser la question du plus obéissant entre son troupeau de 1000 brebis et sa classe de 40 élèves, mais son silence fut équivoque.




-Deux jours de pluie en continu qui auront eu le mérite de tester notre moral mais aussi notre équipement: vêtements goretex et surtout système de filtration  d'eau quand il a fallu boire l'eau de rivière après orage...


-L'opération séchage du lendemain, grâce au grand soleil, d'abord accueilli avec joie, puis détesté les jours suivant tant le calvaire de marcher sous 40° sans arbres fut difficilement supportable. On autorise les plus cyniques  à dire qu'on ne sait pas ce qu'on veut !






Malgré tout cette dernière étape mongole fut en grande partie un vrai bonheur, tant ces petites épreuves renforcent le plaisir de découvrir tous les jours ces paysages , cette nature magnifique, qui nous fait tant apprécier la chance que nous avons d'être ici !

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