Avant propos : ce texte étant intégralement écrit sur smartphone, on vous prie de bien vouloir nous excuser pour les coquilles, accents et autres apostrophes manquants. On n a qu'à mettre les fautes d'orthographe également, même si ça n a rien à voir!
1->14 mai 2018
LAC BAIKAL
(la plus grande réserve d eau douce de la planète, 260 fois le Lac Leman.. histoire de contextualiser)
Ça y est, venons d arriver à Oulan Oude -où on trouve que Lenine a vraiment pris la grosse tête-
après nos 10 premiers jours de marche, 250kms parcourus, et autant de changements d itinéraires!
Avons commencé à Litsvianka et son marché d'Omoul fumé sur les bords du Lac Baikal où nous l' avons decouvert encore gelé....instant magique...
5 jours entre Litsvianka et slioudianka, au bord du lac en longeant le Circum Baikal , un ancien tronçon du transsiberien, emprunté par une vieille locomotive qui passe tous les 2 jours (c était féerique quand elle passait, un vrai cartoon )!
Des bivouacs de rêve chaque jour, réveillés par les mouettes et les phoques jouant sur la glace au loin tous les matins (que demander de plus?) :
Pour le côté un peu moins magique , il s'avère qu'on a un peu galéré avec le poids de nos sacs, malgré tout le temps perdu en France à tenter d'économiser chaque gramme! On a pas encore coupé la brosse à dent en deux, donc on a encore une petite marge de manoeuvre...
Les premieres douleurs apparaissent dans des endroits du corps humains qui nous étaient encore inconnus. La diversité de leur emplacement fait directement échos à la diversité des chemins (si on peut dire...) empruntés : voie ferrée (gros cailloux saillants), sable enlisant ou encore galets bien glissants, que du bonheur! Mais où sont donc passés les GRs?!
On vous avait également promis dans le mail précédent quelques techniques "anti-" dont nous vous livrons aujourd'hui le condensé.
Pour les tiques et leurs merveilleuses maladies transmissibles par morsure :
- entrer dans toutes les pharmacies de la ville pour se constituer un stock "d'anti-klieeech"
- s'inspecter la totalité du corps tous les soirs, ce qui permet, en plus de retrouver les traditions de nos ancêtres les bonobos, de profiter de toute la palette d'odeurs développées par son/sa partenaire au fil des jours de randonnée.
- Se vêtir du dernier look à la mode à Berlin.
On envisage très prochainement une collab' avec Vogue Irkoutsk.
Pour les ours :
- stresser un bon coup quand on voit des panneaux comme ça
- puis renier tous nos efforts pour randonner léger, en rachetant pleins de trucs lourds, à savoir :
- une cloche orthodoxe et un carillon zen : en plus de faire du bruit accrochés à nos sacs, ces accessoires trouvés sur le marché nous assurent également la protection de deux divinités différentes pour une somme modique. Permet également d'apprécier pleinement le calme de la nature que nous recherchions tant.
- une bombe au poivre (type self-defense). Je pense qu'on aurait bien ri en sortant ce truc devant un ours
- une fusée de détresse : là on a fait péter les grands moyens.
On avait même hésité avec une p'tite kalach mais c était trop encombrant.
A défaut nous avons appliqué quelques techniques de sécurité beaucoup moins folklo mais sûrement plus efficaces : faire à manger à 50 metres du campement et placer ensuite la nourriture en hauteur et plus loin, etc.
Bref comme un couple bien harmonieux chacun avait sa petite phobie : Fanny les ours et Quentin les tiques, on vous laisse juger selon vous laquelle est la plus effrayante.
Au final pour ces premiers jours de randos nous avons croisé, par ordre croissant : 0 ours, 0 tique, 5 Russes pas bien méchants (et sûrement effrayés par nos carillons) mais surtout pas moins de 39 tunnels, traversés dans le noir absolu et le froid glacial.
Allez savoir mais après avoir passé 4 semaines dans le train pour venir ici ça nous a paru tout à fait logique de commencer la rando sur une voie de chemin de fer.
Atterissons à Slyudianka 5jours plus tard, accueillis royalement par notre nouveau fan club qui nous aura suivi un peu partout dans la ville! Il faut dire qu'avoir 15 ans a Slyudianka ne doit pas être marrant tous les jours!
Avant d être accueillis chaleureusement chez Anna,Andreï, et leurs 3 p'tits bouts.., où nous passerons une nuit dans la chaleur d un foyer russe.
Nous repartons le lendemain pour Babouchkin pour s enfoncer dans les forêts profondes et moyennes montagnes, nous permettant de nous rapprocher de la frontière mongole en 6 jours.
Partons chargés avec 6jours de vivres dans le dos , et un itinéraire tracé par Quentin au millimètre près....
Malgré les conseils des locaux qui nous disaient qu il y avait trop de neige et qu on ne passerait pas, têtus comme des mules , on s est enfoncés dans les forêts sombres...
Le 2eme jour, bien fiers de nous d'avoir fait taire tous les pessimistes qui nous prenaient pour des touristes inexpérimentés, nous arrivons à (seulement) 800metres d altitude (on devait monter à 1500) quand la neige nous a totalement empêché d avancer. Une fois la neige montée au dessus des genoux et chaque pas devenu une vraie galère dans cette neige en train de fondre, on accepte, avec une bonne dose d'amertume, de rebrousser chemin.
...quoiqu il en soit, avons vite été ravis de ce choix car à quelques kilomètres sur la route du retour, alors qu il commençait à neiger, on est tombés sur ça:
De belles empreintes d'ours bien fraîches...
...Retour à babouchkin, notre point de départ, sous une tempête de neige particulièrement agréable. On finit dans un hôtel de camionneur qui loue ses chambres à l'heure, très sympa.
Après une petite nuit douillette on decide donc de changer de plan et de poursuivre notre route plus sereinement le long du lac Baikal pour 5 jours de plus avant de rejoindre la frontière mongole.
C'était de nouveau magnifique, sommes passés par des villages confinés où nous avons été conviés à boire un coup de vodka a 14h par un couple de vieux qui voulaient arroser le fait que c était la première fois qu ils rencontraient l espèce "touriste", qu ils n avaient vu qu a la TV...!
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